"Il MESSAGERO POESIE JS,
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Michel Sardou
Non merci
Paroles: Michel Sardou. Musique: Jacques Venruso 2004 "Du Plaisir"
Nous nous sommes dits adieu
En partageant les torts
Quelque chose de nous deux
Peu à peu était mort
Je suis rentré chez moi avec ce souvenir
Vingt années de perdues et combien à venir
Recommencer ma vie
Non merci
A n'importe quel prix
Non merci
On croit les gens heureux,
Parc'qu'on n'les connaît pas
On ne vit pas chez eux
Leurs blessures ne saignent pas
On pense qu'avec l'argent
On a aussi l'amour
On a gagné surtout
A en gagner toujours
Nos plaisirs séparés devenaient fastidieux
On a fait c'qu'on a pu
Est-ce qu'on pouvait faire mieux ?
Recommencer ma vie
Non merci
J'ai donné ça suffit
Non merci
Ce qu'on a dans nos âmes
Désespoirs et douleurs
Sont cachés pour toujours
Dans les replis du coeur
Recommencer ma vie
Non merci
A n'importe quel prix
Non merci
Si tu peux être amant, sans être fou d'amour
Et ne plus être aimé, sans haïr à son tour
De cet anglais des Indes, je connais ces deux lignes
Je ne serai jamais un homme comme l'écrivait Kipling
Recommencer ma vie
Non merci
A n'importe quel prix
Non merci
On croit les gens heureux,
Parc'qu'on n'les connaît pas
On ne vit pas chez eux......... non
Leurs blessures ne saignent pas
Recommencer ma vie
Nous nous sommes dits adieu
En partageant les torts
Quelque chose de nous deux
Simplement était mort
Alors,
Non merci
Musulmanes
Paroles: Michel Sardou. Musique: Jacques Revaux, Jean-Pierre Bourtayre
Le ciel
est si bas sur les dunes
Que l'on croirait toucher la lune
Rien qu'en levant les bras.
Comme un incendie sous la terre
Les aurores ont brûlé les pierres,
Blanchi les toits de Ghardaïa.
Voilées pour ne pas être vues,
Cernées d'un silence absolu,
Vierges de pierre au corps de Diane,
Les femmes ont pour leur lassitude
Des jardins clos de solitude,
Le long sanglot des musulmanes.
C'est un cri,
C'est un chant,
C'est aussi le désert et le vent,
Tout l'amour qu'elles ont dans le corps,
La gloire des hommes le chant des morts,
La joie de porter un enfant.
C'est un cri,
C'est un chant,
C'est aussi la douleur et le sang,
Toutes les fureurs qu'elles portent en elles,
La peur des hommes, la peur du ciel,
Et toutes les forêts du Liban.
Elles sont debout sur champs de ruines,
Sous le vent glacé des collines
Que la nuit leur envoie.
Pour elles, le temps s'est arrêté.
C'est à jamais l'éternité,
Le crépuscule de Sanaa.
Voilées pour ne pas être vues,
J'envie ceux qui les ont connues,
Vierges de pierre au corps de Diane.
Hurlant dans le silence énorme,
A l'heure où leurs amants s'endorment,
Le long sangIot des musulmanes.
C'est un cri,
C'est un chant,
C'est aussi le désert et le vent,
Tout l'amour qu'elles ont dans le corps,
La gloire des hommes le chant des morts,
La joie de porter un enfant,
C'est un cri,
C'est un chant,
C'est aussi la douleur et le sang,
Toutes les fureurs qu'elles portent en elles,
La peur des hommes la peur du ciel,
Et toutes les forêts du Liban.
Pense à l'Italie
Paroles: Michel Sardou, Didier Barbelivien. Musique: Michel Fugain 2000 "Français
Les filles
autour des braseros,
La fontaine où joue Marcello,
La dolce vita qu'est la vie...
Les draps blancs, les dessous dentelles
Tendus au-dessus des ruelles
Comm's'ils voulaient nous dire leur nuit.
La louve allaitant les jumeaux,
Le ciel de Michel Angelo,
La Cendrillon de Rossini,
Pense à l'Italie !
Vois les escaliers de Toscane
Où s'entremêlent comme des lianes
Les terrasses aux jardins fleuris,
Bois le chianti qu'on te propose,
Aime de l'amour que durent les roses,
Aime comm'on aime en Italie
Et au lointain les voix brisées
De ces chanteurs de variétés
Qu'au pont le public applaudi,
Pense à l'Italie !
Pense à l'Italie,
Pleure à Capri, danse à Florence
Dans la foule et dans la folie,
Oublie ta vie et suis ta chance.
Pense à l'Italie,
A l'Italie de ton enfance,
Tes péchés n'ont pas d'importance,
Combien Venise en a commis ?
Le bassin des nouveaux mariés
Qui jurent s'aimer l'éternité
En jetant une pièce dans l'eau.
Les cathédrales et les églises,
La tour penchée, la tour de Pise,
Les bijoux de Codoniato.
Dans cette lumière qu'on n'oublie pas,
La musique de Nino Rota
N'en a jamais, jamais fini,
Pense à l'Italie !
Pense à l'Italie,
Pleure à Capri, danse à Florence
Dans la foule et dans la folie,
Oublie ta vie et suis ta chance.
Pense à l'Italie,
A l'Italie de ton enfance,
Tes péchés n'ont pas d'importance,
Combien Venise en a commis ?
Mais un Piémontais, un Sicilien,
Ce n'est pas le même Italien,
Ce n'est pas la même Italie !
Pense à l'Italie,
Pleure à Capri, danse à Florence
Dans la foule et dans la folie,
Oublie ta vie et suis ta chance.
Pense à l'Italie,
A l'Italie de ton enfance,
Tes péchés n'ont pas d'importance,
Combien Venise en a commis ?
Les lacs du Connemara
Paroles: Michel Sardou, Pierre Delanoë. Musique: Jacques Revaux
Terre brûlée
au vent
Des landes de pierre,
Autour des lacs,
C'est pour les vivants
Un peu d'enfer,
Le Connemara.
Des nuages noirs
Qui viennent du nord
Colorent la terre,
Les lacs, les rivières :
C'est le décor
Du Connemara.
Au printemps suivant,
Le ciel irlandais
Etait en paix.
Maureen a plongé
Nue dans un lac
Du Connemara.
Sean Kelly s'est dit :
" Je suis catholique.
Maureen aussi."
L'église en granit
De Limerick,
Maureen a dit "oui".
De Tiperrary
Bally-Connelly
Et de Galway,
Ils sont arrivés
Dans le comté
Du Connemara.
Y avait les Connor,
Les O'Conolly,
Les Flaherty
Du Ring of Kerry
Et de quoi boire
Trois jours et deux nuits.
Là-bas, au Connemara,
On sait tout le prix du silence.
Là-bas, au Connemara,
On dit que la vie
C'est une folie
Et que la folie,
Ç a se danse.
Terre brûlée au vent
Des landes de pierre,
Autour des lacs,
C'est pour les vivants
Un peu d'enfer,
Le Connemara.
Des nuages noirs
Qui viennent du nord
Colorent la terre,
Les lacs, les rivières :
C'est le décor
Du Connemara.
On y vit encore
Au temps des Gaels
Et de Cromwell,
Au rythme des pluies
Et du soleil,
Au pas des chevaux.
On y croit encore
Aux monstres des lacs
Qu'on voit nager
Certains soirs d'été
Et replonger
Pour l'éternité.
On y voit encore
Des hommes d'ailleurs
Venus chercher
Le repos de l'âme
Et pour le cœur,
Un goût de meilleur.
L'on y croit encore
Que le jour viendra,
Il est tout près,
Où les Irlandais
Feront la paix
Autour de la croix.
Là-bas, au Connemara,
On sait tout le prix de la guerre.
Là-bas, au Connemara,
On n'accepte pas
La paix des Gallois
Ni celle des rois d'Angleterre...
J'accuse
Paroles: Michel Sardou, Pierre Delanoë. Musique: Jacques Revaux
J'accuse
les hommes, un par un et en groupe.
J'accuse les hommes de cracher dans leur soupe,
D'assassiner la poule aux œufs d'argent,
De ne prévoir que le bout de leur temps.
J'accuse les hommes de salir les torrents,
D'empoisonner le sable des enfants,
De névroser l'âme des pauvres gens,
De nécroser le fond des océans.
J'accuse les hommes de violer les étoiles
Pour faire bander le Cap Canaveral,
De se repaître de sexe et de sang
Pour oublier qu'ils sont des impuissants.
De rassembler les génies du néant,
De pétroler l'aile des goélands,
D'atomiser le peu d'air qu'ils respirent,
De s'enfumer pour moins se voir mourir.
{J'accuse !}
J'accuse les hommes de crimes sans pardon
Au nom d'un homme ou d'une religion.
J'accuse les hommes de se croire sans limites
J'accuse les hommes d'être des hypocrites,
Qui jouent les durs pour enfoncer du beurre
Et s'agenouillent aussitôt qu'ils ont peur.
J'accuse les hommes de se croire des surhommes
Alors qu'ils sont bêtes à croquer la pomme.
J'accuse les hommes. Je veux qu'on les condamne
Au maximum, qu'on arrache leur âme
Et qu'on la jette aux rats et aux cochons
Pour voir comment eux ils s'en serviront.
J'accuse les hommes, en un mot comme en cent,
J'accuse les hommes d'être bêtes et méchants,
Bêtes à marcher au pas des régiments,
De n'être pas des hommes tout simplement.
Les villes de solitude
Paroles: Michel Sardou, Pierre Delanoë. Musique: Jacques Revaux
Dans les
villes de grande solitude,
Moi, le passant bien protégé
Par deux mille ans de servitude
Et quelques clous sur la chaussée,
Dans les villes de grande solitude,
De nouvel an en nouveaux nés,
Quand j'ai bu plus que d'habitude,
Me vient la faim d'un carnassier,
L'envie d'éclater une banque,
De me crucifier le caissier,
D'emporter tout l’or qui me manque
Et de disparaître en fumée
Mais dans les villes de grande solitude,
Tous les héros se sont pollués
Aux cheminées du crépuscule
Et leurs torrents se sont calmés.
Alors je fonce comme une bête
Sur le premier sens interdit.
Aucun feu rouge ne m'arrête.
Je me sens bien dans ma folie.
J'ai envie de violer des femmes,
De les forcer à m'admirer,
Envie de boire toutes leurs larmes
Et de disparaître en fumée
Mais dans les villes de grande solitude,
Quand l'alcool s'est évaporé,
Je replonge dans la multitude
Qui défile au pas cadencé.
J'ai peur d'avoir brisé des vitres,
D'avoir réveillé les voisins
Mais je suis rassuré très vite :
C'est vrai que je ne casse rien.